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POURQUOI «CAMPAGNE POUR LA LIBERTE AUX PRISONNIERS DE TAKSIM »

 

L’Etat, qui à l’aube du 1er juin a attaqué les tentes des manifestant-e-s à Taksim avec sa police, avec du gaz lacrymogène, avec des canons à eau, n’avait pas imaginé qu’une manifestation qui paraissait ordinaire allait embraser le pays avec un vent de liberté. Le fait de répondre à ces attaques contre les tentes, sans se soumettre, a déclenché une tempête qui a poussé le peuple à résister et qui a éclairé son chemin.

 

Ainsi  cet Etat, avec la quiétude d’avoir créé un peuple empoisonné par des sentiments racistes et chauvinistes, a emprisonné des milliers d’intellectuels et journalistes et s’est efforcé de créer une culture de la peur au sein de la société, en faisant des lois répressives contre la liberté d’expression, de pensée, de s’organiser et de manifester. L’Etat a altérisé et ignoré les Alevis, les kurdes, les socialistes, les LGBT, les arménien-ne-s - bref des croyances et des minorités qui existent réellement sur le territoire de la Turquie - avec des approches tyranniques, réactionnaires et oppressives.

 

Les millions de personnes qui ont accumulé de la colère contre l’oppression et les pratiques racistes, monistes et réactionnaire de l’AKP ont envahi les places et les rues en se révoltant contre la décision de démolir le parc de Gezi et de reconstruire un centre commercial à sa place. Le gouvernement d’Erdogan qui s’est trouvé pieds et poings liés devant la colère du peuple a prouvé à nouveau son aspect dictatorial en utilisant toutes les mécanismes de la violence.

 

Pendant ce processus qui a commencé par la manifestation du parc de Gezi et qui est devenu une révolte du peuple, cinq personnes ont été tuées. L’Etat qui a transformé le pays en une chambre à gaz a amené la torture, un crime contre l’humanité, jusque dans la rue. Le meurtrier d’Ethem Sarısülük qui a été assassiné d’une balle dans la tête à Ankara a été récompensé par l’Etat. L’Etat a essayé de cacher son impuissance en attaquant, arrêtant ou en internant des dizaines d’intellectuels, progressistes et socialistes. L’AKP qui a transformé le pays  en enfer par la violence policière, continue à faire augmenter le taux de violence jour après jour avec l’assurance d’avoir imposé le silence aux médias bourgeois. 

 

L’AKP a attaqué plusieurs institutions, en particulier l’ESP (Ezilenlerin Sosyalist Partisi), Atılım Gazetesi (Journal d’Atılım), Özgür Radyo (Radio Özgür), Etkin Haber Ajanı (Agence Information d’Etkin) et SGD (Sosyalist Gençlik Derneği-l’Association de Jeunesse Socialiste) et a arrêté des dizaines de personnes afin de prendre la revanche de Taksim. Les portes des bâtiments des partis politiques, des bureaux des journaux et des radios ont été enfoncées et tout le matériel technique a été confisqué ou détruit. Le fait qu’Ezilenlerin Sosyalist Partisi soit du côté des médias socialistes, qui ont été la conscience du peuple et des millions qui ne se soumettent pas à la persécution de l’AKP, l’a désigné comme point de mire de la répression. Erdogan considère comme marginaux et terroristes tous ceux  qui manifestent contre lui. Lui et la force policière de son gouvernement ont interné les socialistes par la tyrannie. Le comportement de l’Etat contre ce mouvement du peuple depuis le 31 mai est inacceptable.

 

Nous avons commencé cette campagne afin d’être solidaires des personnes et des institutions qui subissent des pratiques illégales. Notre but est de montrer la violence et l’oppression que l’Etat turc pratique contre le mouvement du peuple et d’encourager la solidarité internationale avec les résistant-e-s de Taksim. Il faut faire le nécessaire avec les policiers meurtriers. Il faut respecter la liberté d’expression, de pensée, de manifestation, de s’organiser. C’est un droit de résister contre l’oppression et la tyrannie. Il faut arrêter immédiatement la terreur d’Etat et la violence contre les gens qui résistent pour leurs revendications démocratiques et il faut libérer tous les résistant-e-s de Taksim.

 

 

La période du soulèvement de Taksim et les réalités

La réaction qui a débutée suite à l’arrachage des arbres du parc de Gezi se trouvant à la place de Taksim à Istanbul, le 31 mai, s’est étendue au monde entier comme la résistance de Taksim.

 

Avec la résistance de Taksim, le peuple turc a vécu un soulèvement populaire énorme qui s’est propagé à 76 villes, où des millions de gens en colère se sont rassemblés contre la restriction de la liberté politique et sociale appliquée et de leur liberté, ainsi que le seul type de personne obligatoire imposé

 

Durant des jour, des semaines, les centaines de milliers de gens qui ont rempli la place de Taksim ont déclaré qu’ils ne se tairont pas et qu’ils ne se céderont pas contre le régime interdisant absolument tout, pendant qu’ils libéraient les rues contre les agressions de l’AKP visant la façon de vivre des femmes et des jeunes, des croyances  et identités ethniques, les politiques arriérés appliquées, et cette façon de vivre qui leur est imposée.

 

Durant des années, les millions qu’il a différenciés comme alévis-sunnites, kurdes-turcs, homosexuels, arméniens, et grecques, se sont aperçus qu’ils ont été trompés et ont construit un pont fraternel.

 

Le point de commencement de la résistance de Taksim continuant de façons différentes depuis le 31 mai, a été débuté par la réaction de plusieurs sections de la population en commençant par la population turque, contre la suppression du parc de Gezi, tirer un profit de la construction d’un centre commercial à la place du centre culturel alévi, en donnant le nom de Yavuz Selim connu pour ses massacres alévis dans l’histoire, au troisième pont.

 

Cependant jusqu’aujourd’hui, les politiques de l’AKP et de ERDOGAN ont causé une accumulation de la colère et une réaction au sein de toute les sections de la population, en faisant un enfer de la vie des kurdes avec des agressions raciales, en différenciant les alévis et sunnites, les riches et les pauvres et en excluant la prise d’alcool, et la discrimination à cause de la façon de vivre ou de s’habiller ou bien ses choix sexuels.

 

Le gouvernement du AKP et ERDOGAN qui agressent sans pitié les droits démocratiques de base, agressent verbalement les travailleurs et prolétaires allant manifester de pieds nus allant de l’avant, ou bien  les socialistes, partis démocrates et instances de terroristes, provocateurs, et tout ceux qui recherchent l’octrois de leurs droits de point extérieurs etc.…

 

Tayyip ERDOGAN insultant durant la résistance de Taksim les millions de gens sortant à la rue de « pillards, provocateurs, lobby, de centre intérieurs et extérieurs et marginaux », insiste avec violence en bouchant ses oreilles face à leurs demandes et leurs volonté d’obtenir ne serait-ce qu’une partie de leurs droits démocratiques.

 

Cependant les résistants qui ont réussi à contrer toutes ces insultes et agressions de la part du premier ministre et du régime, durant la période de résistance, ont gagné leur lutte contre la suppression du parc de Gezi.

 

ERDOGAN qui continue sa candidature à l’UE en déclarant la tolérance zéro à la torture, allègue que le pays a fait de grands pas vers la démocratisation.

 

Les pays de l’Europe et l’opinion public ont apporté leur soutien au premier ministre de Turquie et à l’Etat  en donnant de l’importance à cette période.

 

Or, l’opinion public mondiale suit de près la continuation des agressions fascistes de toute sortes de la part du régime turc contre ceux qui ne sont pas come eux, la terreur de mis état d’ arrestation, les massacres, les tortures, et le fait qu’ils n’ont même pas fait un pas pour la démocratisation.

 

La politique de guerre utilisé par le AKP, a pour conséquence d’essayer de faire oublier le massacre de Reyhanli, alors que des années ne sont même pas passées sur le massacre de Roboski.

 

La résistance de Taksim est très importante vu qu’elle a décrédibilisé l’image du pays démocratique et de son premier ministre.

 

L’utilisation avec une violence inimaginable des balles plastiques sur les centaines de milliers qui sont sortit à la rue, les véhicules aspergeant d’eau dit TOMA, l’utilisation de bombes lacrymogène jusqu’à battre le record mondial, la mise ne place libre d’individus fascistes partait à la chasse aux humains avec des haches ou autres objets, des violences incroyables sur les personne mises en garde à vue, et encore d’autres agressions, montre encore une fois le visage de dictateur du pouvoir de ERDOGAN.

 

Des députés ont été blessés par les violences policières durant la résistance de Taksim, et ont été transportés aux hôpitaux. Le député BDP Sırrı Süreyya ÖNDER et des députés CHP font partis de ces derniers.

 

Environ dix  milles personnes ont été blessés par les agressions effectuées par la police. L’union médicale turque a déclaré que cinq personnes ont été massacrées suite aux coups de feu engendrés par la police, les coups et l’utilisation massive de gaz, environ une centaine de personnes ont été grièvement blessées. L’agent de police ayant assassiné Ethem SARISULUK a été acquitté. 

 

Tayyip ERDOGAN, continue d’encourager les agents de police en les remerciant au pupitre de l’assemblé.

 

L’agression policière ne s’arrête pas aux agressions durant les manifestations. Ceci continue avec les agressions sexuelles et menaces de viols contre les femmes mises en garde à vue

 

7 Femmes mises en garde à vue le 31 mai à Istanbul, ont été contraintes d’accepter une fouille intégrale détaillée totalement illégale, après avoirs été mises à nue.

Les femmes de l’établissement pénitentiaire de Sakran à Izmir ont déclaré qu’elles avaient été fouillées à nue. Une femme nommée Eylem a partagé avec courage l’agression sexuelle dont elle a été victime alors qu’ils la faisaient attendre par pur plaisir durant trois à quatre heures dans le véhicule blindé. Dans sa déclaration où D.E expliquait les harcèlements qu’elle avait vécu à un journaliste a précisé « Les violences effectuées sur les femmes et les hommes ne sont pas pareils, les femmes sont victime d’une double violence avec des coups et des harcèlements, nous avons vécu violence sur violence ».

 

Deniz a raconté sur facebook ce qu’elle a vécu quand elle a été embarquée en garde à vue le 16 juin, elle a énuméré les insultes sont elle a été victime de cette façon : Pute, terroriste, salope, traitre de la nation … et plusieurs menaces de viol.

 

Arzu DEMIR, correspondante pour ETHA et ANF, et Derya OKATAN directrice d’information de ETHA, ont raconté comment elles ont été victimes d’obligation de fouille à nue par la police quand leurs agences et domiciles ont été perquisitionnés le 18 juin. Les ont essayé de faire peur à la majorité des individus mit en garde à vue avec de menaces orales de viol.

 

Durant le soulèvement de Taksim, la terreur semée par l’Etat ne s’est bien sur pas arrêté à la violence physique et psychologique. Que ce soit durant la période de résistance ou par la suite, des centaines de personnes, cibles choisies par Tayyip ERDOGAN ont été écrouées. Une autre cible montrée par ERDOGAN comme illégale est le parti socialiste des opprimés. Le 18 juin, des mises en garde à vue et une terreur a été mise en place contre,  le ESP, l’agence d’information active, la radio libre et le parti de la démocratie socialiste (SDP), et environ une centaine de socialistes ont été interpellés.

 

Ces partis et organisation de presse, toujours en opposition  face à la politique du pouvoir de l’AKP et de ERDOGAN, se sont retrouvés face aux menaces et pressions appliquées par le régime de l’Etat au pouvoir comme à chaque fois. Ceci démontre clairement que la Turquie montré comme un pays démocratique n’est qu’une tromperie, quand nous observons tout d’abord tout ce qui a été vécu à Taksim ainsi que la présence des dizaines de milliers de détenus politiques, Roboski, Reyhanli, les pertes durant les gardes à vue, les tortures, les interdits, et le fait de montrer tous les opposants come marginaux, terroristes ou bien come provocateurs en les prenant pour cible.

 

De ce fait, l’AKP et Tayyip ERDOGAN ne supportant même pas aujourd’hui les demandes nationales de base du peuple kurde, est entrain de mentir  l’opinion public mondiale avec un soi disant processus de paix. Durant cette période où le peuple kurde a essayer d’accomplir ses responsabilités face au processus de paix, le AKP a été le premier provocateur en ouvrant le feu sur cette population qui manifestait contre la construction d’un poste de gendarmerie à lice, et s’est retrouvé responsable de l’assassinat ‘une personne.

 

Aujourd’hui en Turquie, les gens sont privés de leurs droits de manifester et d’expression.

 

Toute manifestation s’est soldée par l’intervention de la police qui les agressait. Est-il possible de dire qu’un Etat dirigeant au pouvoir attaquant avec des bombes lacrymogènes une manifestation organisée par le BDP qui a un groupe au parlement, est démocratique ?

 

De ce fait, il est tout à fait correct et légitime de soutenir cette lutte pour la reconnaissance des demandes et droits démocratiques. 

 

La raisons de ces crimes commit par le AKP et ERDOGAN contre la population avec tant de courage n’est elle pas dû au soutien fourni pas l’UE et les Etats unis d’Amérique ?

La tromperie de l’image “démocratique” essayant d’être donnée aux peuples d’Europe, n’a-t-elle pas été démontrée par tous les évènements vécus dernièrement.

 

De ce fait, c’est une responsabilité et une mission d’augmenter la solidarité avec les résistants de Taksim, raconter la vérité, et informer l’opinion public mondiale face aux politiques agressives de AKP et ERDOGAN.

 

 

VU LES INFORMATIONS DES CHAMBRES DE MEDECINE ET MEDECINS;

Il a été établit que 8041 personnes ont été blessées à cause de la terreur semée par la police entre le 31 mai et le 27 juin au sein de 13 départements.

Les blessures sont telles qu’il y a des inflammation en surface dû au gaz poivré, des brulures, des problèmes respiratoires, des crises d’asthme, des crises d’épilepsie, des blessures des muscles et os dû aux capsules de bombes lacrymogènes aspergées de prêt, balles pastiques et coups ( blessures des tissus mous, des coupures, des brulures, des fractures simples voire des fractures causant des séquelles, et des fractures ouvertes et fermées), des traumatismes crâniens, des problèmes optiques comme la perte de la vue dû aux bales plastiques, et des blessures des organes de l’intérieur du ventre.

5 personnes ont perdu la vie

Mehmet AYVALITAS, 21 ans, a perdu la vie écrasé sous un véhicule  essayant de passer entre les manifestants a district de Umraniye du département de Istanbul le 2 juin 2013.

Abdullah COMERT 22 ans, a perdu la vie durant les protestations du parc de Gezi à Antakya, district de Merkez de Hatay le 3 juin 2013. Il a été précisé durant l’autopsie qu’il a perdu la vie à cause des deux premiers coups qu’il a reçus à la tête.

Le commissaire Mehmet SARI a perdu la vie à l’hôpital où il a été emmené après être tombé du pont à Adana le 5 juin 2013.

Vu les images vidéos, Mehmet Ethem SARISULUK 26 ans a perdu la vie après avoir été grièvement blessé à cause d’une balle sortit de l’arme d’un agent de police, le 1er juin durant les manifestations à Ankara. Suite à l’autopsie effectuée, il a clairement été établit que Ethem SARISULUK a été tué par un coup de feu ouvert par un agent de police.

Ali Ihsan KORKMAZ a perdu la vie le 10 juillet suite à un AVC causé par un coup reçu à la tète.

Il y a 60 blessés graves. Le blessé grave d’Istanbul a un risque vital. 103 personnes ont vécu un traumatisme crânien. 11 personnes ont perdu leurs yeux. Une personne a perdu sa rate.

Irfan TUNA 47 ans, technicien de surface aux locaux de préparation à l’université, proche de la place de Kizilay à Ankara, a perdu la vie à l’hôpital suite à un infarctus causé par l’intensité du gaz poivré lancé sur les manifestants, le 5 juin alors qu’il travaillait. Seul les rapports médicaux-légaux pourront démontrer  si les bombes lacrymogènes sont la cause de la mort de Irfan TUNA.

Alors que des infirmeries avaient prit place au centre culturel Nazim Hikmet et à l’union Mulkiyeliler à Ankara, et qu’il y avait des blesses et des médecins à l’intérieur, le 2 juin une intervention a lieu avec des bombes lacrymogènes.

5 bombes de gaz ont été lances aux alentours de 3h00 le 12 juin à l‘infirmerie du parc de Gezi à Taksim où se trouvaient beaucoup de blesses dû à l’intervention intense de la police. La nuit du 22 juin, l’infirmerie du TMMOB a été la cible de bombes lacrymogène.

 

Déclarations de presse des Partis, des Agences de Presse et des Organisations Non gouvernementales qui ont subi la Terreur de l’Etat

Le Parti Socialiste des Opprimés (ESP) : « L’AKP se venge avec des attaques organisées. Suivant la révolte qui s’est propagée à travers le pays à la suite des événements du parc Gezi à Taksim, c’est avec les ordres du Premier ministre qu’une chasse à l’homme est en œuvre. A la suite des placements en garde à vue à Taksim, dans le voisinage du quartier et dans les autres départements, Istanbul en tête, les sièges de notre parti, les domiciles de nos militants et dirigeants, ceux des journalistes de l’opposition, ont fait l’objet de descentes organisées de la police.

 

Tous ces placements en garde à vue ne font que confirmer la défaite de l’AKP face au soulèvement populaire. L’Etat qui n’a pas réussi à réprimer la révolte du peuple pour son honneur en vue de demander de la liberté et de la démocratie, s’attaque aux socialistes et aux révolutionnaires, pour se venger. Notre parti a déjà fait l’objet des machinations ourdies par la police et aux diverses oppressions. »

 

Arzu Demir, de l’Agence de Presse Etkin (ETHA) expose que depuis le 1er Mai la place Taksim était interdite d’accès au peuple et que l’ETHA qui a fait des dépêches pendant la résistance dans lesquelles elle faisait état comment cette interdiction avait été défoncée par la résistance populaire à Taksim, ce qui explique pourquoi elle est devenue une cible pour le pouvoir.

 

Selon Gulizar Tuncer, avocate : « La place Taksim était interdite aux travailleurs depuis le 1er Mai et c’est avec l’ordre du Premier ministre en personne que la police a sauvagement chargé le peuple lors des événements du parc Gezi. Des centaines de personnes ont été blessées, il y a eu des morts et les agressions continuent toujours. Pendant tout le long de ce processus, les domiciles des activistes et travailleurs des organismes comme l’ETHA, la revue Atilim, la Radio Libre et d’autres organisations révolutionnaires ont été perquisitionnés sur l’ordre du Premier ministre en personne et plusieurs révolutionnaires ont été placés en grade à vue tandis que du matériel a été délibérément détérioré. »

 

La Rédactrice en chef à l’ETHA, Derya Okatan : « l’AKP a organisé une série de raids sous l’appellation ‘opération Marxiste-léniniste Parti Communiste (MLKP)’ pour se venger de sa défaite face à la Résistance de Taksim. Ils ont pris pour cible les permanences de l’ESP dans plusieurs districts d’Istanbul, les domiciles des activistes et travailleurs de notre agence, ceux des graphistes de l’Agence Gunes qui prépare les planches de la revue Atilim, et aussi ceux des animateurs de la Radio Libre. Lors de ces opérations 68 personnes ont été placées en garde à vue à Istanbul et à Ankara, tandis que deux autres qui avaient été placées en détention auparavant ont été libérées pour des blessures infligées par les forces de l’ordre. Nous avons par ailleurs été témoins des injures et menaces des policiers qui participaient à ces opérations et perquisitions. Arzu Demir et moi-même avons été victimes de cette nouvelle forme de torture qu’est ‘la fouille forcée à poil’. Tandis que notre bureau a été mis sens dessus-dessous, les disques durs, les magnétophones, les cartes de presse, les casques et les masques à gaz, les cartes de crédit et les porte-monnaie, les documents officiels et les agendas ont tous été saisis. Même le tablier du personnel de la cuisine a été saisi, comme preuve de délit ».

 

La Coordinatrice en chef de la Radio Libre, Nadiye Gurbuz : « Nous avons suivi depuis 1995, en tant que presse révolutionnaire, une ligne qui défend les intérêts du peuple et des opprimés. Lors des événements du parc Gezi, nous avons continué d’informer le peuple de ce qui se passait vraiment et en conséquence nous avons été visés comme cible. Nous protestons contre ces agressions. »

 

Le Conseil central exécutif de la Fédération des Associations de la Jeunesse Socialiste (SGDF) : « Toutes vos attaques et vos machinations sont en vain face à la force du peuple. Nous serons plus forts et plus organisés encore, de jour en jour. »

 

Déclarations de Solidarité avec les Organisations Victimes de la Terreur de l’Etat

Congrès pour une Société Démocratique (DTK) : « Nous considérons que les agressions qui ont visé l’ESP a également visé toutes les forces de la démocratie. Nous protestons contre cette attitude du Gouvernement de l’AKP et appelons à l’arrêt immédiat de la violence policière, de la campagne effrénée de placements en garde à vue et la libération de tous ceux et celles en garde vue, sans tarder. Nous saluons par cette occasion la Résistance de Gezi, qui est un grand pas dans la démocratisation de la société. »

 

L’Association des Juristes Contemporains (CHD) : Aux actions qui ont débuté au parc Gezi et qui se sont propagées à travers le pays avec la revendication de ‘‘liberté’’, le Gouvernement a répondu par l’accentuation de ses politiques de répression et vise à présent les médias indépendants. Pendant tout le long des événements de Gezi, les travailleurs de la presse ont été victimes de sauvages bastonnades de la police et la terreur policière a également visé les titulaires de la carte de presse officielle. Au moins 8 journalistes ont été placés en garde à vue, plusieurs autres ont été victimes de la violence policière. Les partis et les établissements légaux, qui ont assisté à toutes les actions depuis le début des événements du parc Gezi, ont été présentés comme des éléments ‘‘illégaux’’ en vue de propager un mensonge et de les discréditer aux yeux du peuple. Le dernier exemple en date est le placement en garde à vue du personnel de la Radio Libre, de l’Agence de Presse Etkin et de la revue Atilim. Dans le cadre de ces opérations, Sedat Senoglu, le Rédacteur en Chef de la revue Atilim ainsi que la journaliste de la Radio Libre, Selvi Cosar, ont été placés en garde à vue à leurs domiciles respectifs, perquisitionnés.

 

Congrès Démocratique des Peuples (HDK) : « Ces raids et ces placements en garde vue sont des opérations de ‘vengeance’. Arrêtez les placements en garde à vue et les opérations de vengeance. Arrêtez vos efforts vains en vue de créer des ennemis internes. Vous ne pouvez pas convaincre les gens de désister de leurs justes revendications en ayant recours à la répression, à la violence, aux placements en garde à vue et à des arrestations. Hier encore, lorsque vous êtes entrés avec vos pelleteuses dans le parc Gezi, vous avez été pris de court face à la résistance que vous ont opposée les gens. Après avoir sauvagement chargé les protestataires du parc, vous y plantez des arbres et des fleurs pour dissimuler vos méthodes barbares. Tout ceci nous démontre plus que jamais, combien nous avons raison et combien nos revendications sont légitimes.

 

Association des Droits de l’Homme (IHD) : « Le pouvoir politique déclare qu’il ne ‘‘laissera pas sa police en pâture’’. Cette déclaration est une façon de légitimer la torture et le mauvais traitement. Ce discours doit être abandonné et l’impunité doit cesser : les policiers et leurs chefs qui ont abusé de la force doivent faire l’objet d’enquêtes administratives et judiciaires. »

 

Déclarations des Organisations Internationales

Amnesty International (Turquie) : Les gens placés en garde à vue pendant les opérations de masse effectuées la nuit ne sont pas déclarés par la police turque, comme des gardés à vue. Les autorités nient les arrestations qui ont suivi une nuit de violence policière très choquante. La police doit immédiatement les libérer ou déclarer où ils sont détenus en autorisant les membres de leurs familles et leurs avocats à s’entretenir avec eux. »

 

Reporters Sans Frontières (RSF) : « Nous condamnons la police qui persiste à traiter les membres de la presse avec la violence. Nous condamnons également les forces de l’ordre qui ont persister à abuser de leur force en visant les journalistes avec des bombes lacrymogènes ou des flash-balls, en les matraquant, injuriant ou les forçant à supprimer les images qu’ils ont enregistrées. »

 

Navi Pillay, Haut Commissaire des Droits de l’Homme aux NU : « Nous sommes très inquiets des heurts entre les manifestants et le police turque. Nous demandons que l’on sanctionne les responsables et les forces de l’ordre qui ont fait usage de force disproportionnée. »

 

Fédération des Journalistes Européens (EFJ) : « Nous condamnons les opérations qui ont visé la revue Atilim, la Radio Libre, l’Agence de Presse Etkin et les perquisitions qui ont été menées aux domiciles de leurs membres la nuit du 18 Juin ainsi que toute opération qui vise la presse et les médias. »

 

Confédération Européenne des Syndicats (ETUC) : « Nous somme profondément concernés par l’attitude des autorités turques qui répondent par la pression aux appels de grève ou de manifestation pacifique des syndicats du pays. Cette attitude autoritaire du Gouvernement turc qui s’accentue face aux revendications légitime du peuple, ne fait que renforcer nos inquiétudes. »

 

Une lettre ouverte adressée à David Cameron par le Syndicat Britannique des Journalistes : « Nous vous demandons de traduire à Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre, notre souhait de voir en urgence le droit des journalistes respectés dans le cadre de la liberté d’expression, sous la protection des Lois européennes et internationales. Les articles 26 et 34 de la Constitution de la République de Turquie protègent la liberté d’expression et la manifestation pacifique de ses concitoyens. D’un autre côté, le Gouvernement turc est également tenu de respecter ses obligations internationales, telles qu’elles sont définies par la Convention européenne des droits de l’Homme (Article 10 sur la liberté d’expression et Article 11 sur la liberté de rassemblement) ou par la Déclaration universelle des droits de l’Homme (Article 19 sur la liberté d’expression et Article 20 sur la liberté de rassemblement). »

 

Ligue Nationale des Avocats (NLG) : « Nous appelons le Gouvernement turc à arrêter en urgence l’agression policière contre les manifestants et à diligenter les enquêtes nécessaires pour établir la justice face aux décès, aux blessures infligées et aux détentions arbitraires par la violence policière. NLG condamne la violence policière disproportionnée et illégitime que l’on ne peut qualifier que de sauvagerie. Nous appelons les autorités turques à traduire devant la justice les responsables des actes qui ont entrainé mort, blessure ou placement injustifié en détention de civils. »

Catherine Ashton, haut représentant de l’UE  pour les affaires internationales: « Nous condamnons la violence policière en Turquie. Nous sommes très inquiets de voir la violence gagner Istanbul et les autres villes de Turquie. »

 

De la part des prisonniers et de leurs familles…

Il y a une lettre d'un étudiant de l'Université technique du Moyen-Orient Yoldas Aydin, le camarade prisonnier.

 

« Salut, Je suis l'un des 22 personnes emprisonnés à Ankara suite à un jugement illégal. Aujourd’hui c’est le 5ème jour de notre détention et ce n’est qu’aujourd’hui que nous avons eu le ‘droit à un stylo et une feuille’. Je pense que vous recevrez cet écrit dans 8-9 jours. Communiquer à cet endroit est vraiment un problème. C’est ironique, au moment où je suis entrain d’écrire cet écrit il y à déjà des voix qui s’élèvent  de la cellule d’à côté : ‘Personne peut empêcher le droit de se défendre !’…

 

Nous avons du mal à vous faire entendre notre voix mais et vos cœurs et vos voix sont avec nous. Nous avons entendus que des comités ont commencés à être créés dans les quartiers. Malgré les médias qui tentent de les cacher, les protestations continuent en étant qualifiées. Nous avons également entendus les forums (cela se fait beaucoup à ODTU) et les actions de sit-in, nous avons été très heureux. C’est mon sentiment, il est probable que (dans une semaine) ils fassent évacuer les actions, et ci cela ne marche pas ils le feront déclaré comme illégale…

 

Oui, je n’ai rien dis à propos de nous, j’en suis conscient. Cependant la raison de cela n’est pas dû au faut que je m’exprime mal ou bien mes blagues inutiles. C’est que : nous ne savons toujours pas de quoi nous sommes accusés. En fait nous le savons. Ce sont des accusations ‘marginaux’. Mais par exemple ;  ils n’ont pas réussis à expliquer pourquoi ils nous ont arrêtes nous et pas vous pour ces accusations.

 

Nous avons donc dit à la fin : ‘’C’est sûr nous avons un truc. Si nous n’avons rien pourquoi ils nous accuseraient nous parmi tant de personnes ?’’. Après nous nous sommes tournés vers nous et nous nous sommes posés la question ‘’quelles sont nos caractéristiques communes ?’’. Je le dis dès le début, nous avons demandés à tout le monde, parmi nous personne n’est un ‘’soldat de M.Kemal’’.  Beaucoup sont des sympathisants de Carsi, sensible à l'oppression des identités opprimées. Mais nous n’avons trouvés qu’une seul caractéristique essentielle et commune parmi les 22 personnes. Nous sommes tous socialistes. C’est en ayant aperçu cela que nous avons su pourquoi nous étions détenus. ‘’Haa’’ nous avons dis, ‘’Ce sujet là…’’

 

L’AKP veut créer une pression en affirmant que sont 22 socialistes qui ont fait la résistance du Parc Gezi à Ankara. Je veux du fond du cœur que ce soit ainsi…

Je vais tenter de finir avant qu’un sujet en ouvre un autre. Mis à part l’humour, aucun des amis, des camarades d’ici n’a un doute quant à la légitimité de ce qu’il à fait et de lui-même. Parfois la justice sociale et la légitimité peuvent se heurter ainsi. C’est normale, nous on essaye de baser la société humaine sur la justice et non pas sur la propriété.  Notre justice sociale et notre assurance est pleine. Le reste n’est pas très important, continuer à lutter… »

Yoldas Aydin

 

Les détenus de la résistance du Parc Gezi, part leurs lettres ont mis l’importance sur la manière dont ils ont été arrêtés et sur les injustices.

« Que personne ne soit désolé ! On applaudit… On applaudit même debout…Y en a parmi nous qui sifflent, qui dansent… on rigole, on fait des sourires, des grimaces. On applaudit le crime judiciaire qui s’applique. Nos sifflements sont pour le tribunal qui nous a condamnés, nos sourires sont pour les accusations, les preuves. On rigole au gouvernement qui souhaite nos détentions, à son incapacité suite aux protestations du parc gezi. Le 20 Juin nous avons été placés en garde à vue, depuis le 23 juin nous sommes détenus. Nous sommes dans un processus inconnu.

Certains d’entre nous ont été pris de chez eux, certains de la place de la résistance et certains ont été pris dans d’autre villes de leurs familles. Nous sommes tous jugés pour ‘’Membre d’organisations terroristes, pour avoir provoqué la foule. Nous avons cassés-brûlés les rues d’Izmir, nous nous sommes attaqués aux forces de polices. Nous avons endommagé des biens publics. ‘’Nous avons participés aux commémorations des leaders révolutionnaires, au 1er Mai. Les preuves sont prêtes. 3-5 photos au hasard.

Certains d’entre nous sont  mariés et pères, certains travaillent, certains sont étudiants et d’autres qui sont fiancés. Certains ont déjà fait leurs vies et d’autres  sont dans cette agitation. Mis à part nos différences, notre point commun est la réalité que nous sommes des ‘’détenus de la résistance du Parc Gezi’’. Nos cœurs qui battent pour la démocratie, la liberté et le travail font de nous un ensemble. 

Que personne ne soit désolé ; nous ne sommes par ‘’marginal’’. Nous sommes les enfants honorables du peuple qui sortent dans les rues, qui trouvent des slogans, qui résistent aux cruautés. C'est-à-dire un membre des millions de marginaux, une vague de cette mer.

Oui, actuellement nous sommes détenus, nous sommes loin de nos enfants, de nos écoles, de nos maisons et de nos femmes. Mais nos cœurs sont là-bas, sur les verdures, en dessous des bleuissements. 

Nos cœurs sont dans les rues qui brûlent… oui, oui. Nous sommes dehors. Parce que nous savons que la résistance de Gezi est  notre résistance et nous le saluons. Ici ils ferment tous les soirs à 20 heures les portes de la cour. De nos fenêtres, on vous ouvre une autre porte, à vous et à notre résistance. Nous avons dis tous ensemble ‘’Partout est Taksim, partout est la résistance’’, avec nos slogans, nos sifflements, nos crient, nos lumières on transforme tous les soirs à 21 heure cette endroit en Taksim. Et nous savons que nous ne sommes pas seules.

Nos cœurs qui battent de Kiriklar type F et de Saklar.

Les détenus de la résistance Gezi d’Izmir ».

 

Lettre de la mère d’un détenu.

Je ne sais pas si tu as dormis la nuit ou pas… est-ce que Caglar a pu dormir ? Hier matin le visage froid du gouvernement était venu chez nous et avait emmené Caglar. Je ne sais pas comment ils se comportent envers lui, s’il a pu sortir ses premières impressions et son choque. Il y a encore des dizaines de questions dont je n’ai pas les réponses dans ma tête. Mon fils avait fait quoi de différents que les centaines de milliers de gens qui sont descendus dans les rues afin de protester certaines choses ? Moi aussi je suis descendue dans les rues, comme tout les gens sensibles de ce pays, et il le fallait. Alors que tout le monde était dans les rues je ne pouvais pas ne pas partir. Comment est-ce que j’aurais pu dire à Caglar de ne pas partir. En disant non, comment aurais-je pue expliquer à mon fils la liberté, la démocratie et le plus important l’humanité.

 

Je suis triste, pour tout les gens qui ont été enlevés en même temps que mon fils. Ca me fait du mal mais surtout ça me fait du mal de voir où va mon pays.

 

Cigdem Korkut

 

Liste des détenus de la résistance de Taksim

Kırıklar 1 Nolu F Tipi Hapishanesi Buca/İzmir

İzzet Uysal

B1-46 Nolu Koğuş

Ozan Adıyaman

B-45 Nolu Koğuş

Ali Hüseyin Ahirci

B1-46 Nolu Koğuş

Vedat Yener

 

İbrahim Kaya

B-45 Nolu Koğuş

Hakan Polat

B1-46 Nolu Koğuş

Erhan İnal

 

Akgün Irgat

B-45 Nolu Koğuş

Çağlar Korkut

 

Cem Barış

 

Çakıl Sait Özdemir

 

Sercan Üstüntaş

 

Süleyman G. Yerdut

 

Mehmet Polat

 

Görkem Özer

 

Barış Bulut

 

Müslüm Güvendir

 

Ali Hizmetçi

 

Emre Kaplan

 

Miraç Vayiç

 

Ulaş Arslan

 

Merhmet B. Yalçın

 

Orhan Yıldız

 

Görüş Atıcı

 

Yasin Sünger

 

Soner İnanç

 

Burcu Koçlu

 

Serdar Gür

 

Mehmet Y. Kızıltaş

 

Erol Özdemir

 

Hüseyin Gülbitti

 

Abdullah Yüksel

 

Şakran Kapalı Kadın Hapishanesi Aliağa/İzmir

Gizem Türkmen

 

Pınar Türk

 

Elif Kaya

 

Esra Ayyıldız

 

Burcu Koçlu

 

Kezban Doğan

 

 

 

İzmir Kırıklar 2 Nolu F Tipi Hapishanesi

Taner Aka

B1.4.46 Nolu Koğuş

Denizcan Aydın

C5 80 Nolu Koğuş

Cihan Ağtaş

C5 80 Nolu Koğuş

Yadigar Vuruşaner

B.1.40 Nolu Koğuş

Ali Yılmaz

B2 5. 63 Nolu Koğuş

Hasan Koç

B1 4. 46 Nolu Koğuş

Yusuf B. Özkan

B1. 4.46 Nolu Koğuş

Birkan Sabaz

B2 5.63 Nolu Koğuş

Mazlum Demir

C5 81 Nolu Koğuş

Mert Atmaca

C5 81 Nolu Koğuş

Can Deliduman

C1 45 Nolu Koğuş

Erdal Kozan

C1 45 Nolu Koğuş

Akın Can

B.1.38 Nolu Koğuş

Osman Nuri Orhan

B.2.5.63 Nolu Koğuş

Soner Temel

B.1.37 Nolu Koğuş

Hikmet Tanıl

B.1.38 Nolu Koğuş

Bayram Balyan

 

Mahir Çağlar

B.1.37 Nolu Koğuş

Eren Tayşan

 

Yener Çıracı

B.1.40 Nolu Koğuş

 

Ankara Sincan Kadın Kapalı Hapishanesi

Hazal Kangal

C.2-5 Nolu Koğuş

Gizem Bayram

C.2-5 Nolu Koğuş

 

Bakırköy Kadın Kapalı Hapishanesi İstanbul

Çiçek Otlu

 

Goncagül Telek

 

 

Edirne Yüksek Güvenlikli F Tipi Kapalı Ceza İnfaz Kurumu

Emek Ulaş Suna

C-3/76 Nolu Koğuş

İmran Aydın

A6/16 Nolu Koğuş

Şahin Yeşilırmak

A6/16 Nolu Koğuş

Ulaş Bayraktaroğlu

A6/16 Nolu Koğuş

Sıtkı Güngör

 

Okan Danacı

 

Ergün Üzüm

 

Çağrı Aydoğan

 

Mehmet Kara

 

Emre Kaya

 

Erzurum H Tipi Hapishanesi

Çetin Kirsiz

 

Can Koçak

 

Dağlar Delen

 

Özgün Kaya

 

Özcan Kaya

 

Mukamet Çelik

 

Ali Sağlık

 

Kocaeli C Tipi Hapishanesi

Vedat Gündüz

 

Mesut Bulut

 

Kürkçüler E Tipi Hapishanesi

Mahmut Yiğit

 

 

 

Tekirdağ 1 Nolu F Tipi Hapishanesi

Boran Atıcı

B2 57 Nolu Koğuş

Ali Haydar Akdeniz

B2 57 Nolu Koğuş

Ersin Topçu

B2 57 Nolu Koğuş

Dinçer Ergün

 

Erdal Demirhan

 

Alp Altınörs

 

Ali Karaçay

 

Ali Sönmez Yanar

 

Emrah Görtaş

 

Erhan Baybekman

 

Hasan Tunç

 

Hüseyin Şahin

 

Mustafa Diren Saygılı

 

Salih Coşar

 

Sercan Genç

 

Ümit Yetik

 

 

 

 

 

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